4e de couverture
Martin Eden, un marin de vingt ans issu des quartiers pauvres d’Oakland, décide de se cultiver pour faire la conquête d’une jeune bourgeoise. Il se met à écrire, et devient un auteur à succès. Mais l’embourgeoisement ne lui réussit pas… Désabusé, il part pour les îles du Pacifique. Ce magnifique roman paru en 1909, le plus riche et le plus personnel de l’auteur, raconte la découverte d’une vocation, entre exaltation et mélancolie. Car la réussite de l’œuvre met en péril l’identité de l’écrivain. Comment survivre à la gloire, et l’unir à l’amour, sans se perdre soi-même ? Telle est la quête de Martin Eden, le marin qui désire éperdument la littérature.
Mon avis
Grâce à la magnifique plume de Jack London, j’ai plongé dans l’histoire de Martin Eden sans retenue. L’écriture est belle, sincère, drôle, sans fioritures. Peu importe ce que j’ai pu penser du personnage, j’avais envie de lui pardonner ses comportements parce que London me le demandait.
Ce roman dresse un portrait de la pauvreté sans concession. Martin Eden se bat pour survivre sans perdre de vue ses rêves : séduire une belle bourgeoise, hors de sa portée et pour cela, devenir écrivain. Le roman entremêle l’amour du protagoniste pour sa belle à celui qu’il porte aux mots et à la langue. Les deux font partie de sa vie. On pense au départ que la littérature a pour objectif de servir la cause de son amour. On se rendra compte rapidement que c’est l’amour qui sert son amour de la littérature.
J’ai vécu ces quelques 600 pages au rythme de Martin Eden, priant pour sa survie, écrivant quand il écrivait, crevant de faim quand il n’avait plus rien dans son assiette et grelottant quand il ne pouvait plus se vêtir ou se chauffer. Il ne fait pas ses choix par pragmatisme mais parce qu’il croît en lui et en ses rêves. Combien d’entre nous peuvent prétendre en faire autant ?
Bien sûr, c’est un roman. Martin Eden trouvera le succès au détour du chemin, au détriment de l’amour aussi. Je suis convaincue que le roman aurait été tout aussi beau si ça n’avait pas été le cas et s’il avait péri dans la misère.
En bref, j’ai été cueillie. De la belle littérature d’un grand auteur Américain !
Laisser un commentaire