4e de couverture
Star d’Aplièse est à un carrefour de sa vie après le décès brutal de son père bien-aimé, le millionnaire excentrique surnommé Pa Salt par ses six filles, toutes adoptées aux quatre coins du monde. Il leur a laissé à chacune un indice sur leurs origines, mais Star, la plus énigmatique, hésite à sortir du cocon qu’elle s’est créé avec sa soeur CeCe.
Désespérée, elle décide de suivre le premier indice, qui l’entraîne dans une librairie de livres anciens à Londres… Un siècle auparavant, l’indépendante et entêtée Flora MacNichol jure qu’elle ne se mariera jamais. Elle est heureuse et en sécurité dans sa demeure du Lake District, vivant à proximité de son idole, Beatrix Potter, lorsque divers événements qu’elle ne maîtrise pas l’entraînent à Londres, dans la maison de l’une des hôtesses les plus réputées dans la haute société edwardienne : Alice Keppel.
Flora est tiraillée entre un amour passionnel et ses devoirs envers sa famille, mais arrive à trouver sa place sur l’échiquier – qui comporte des règles que seuls certains connaissent, jusqu’à ce qu’un mystérieux gentleman lui révèle ce qu’elle a cherché durant toute sa vie…
Mon avis
Avec La sœur de l’ombre, Lucinda Riley prouve une nouvelle fois qu’elle maîtrise à la perfection la gestion de la double temporalité. Le roman alterne entre deux époques distinctes avec une fluidité remarquable, permettant une immersion complète dans chacune d’elles sans jamais perdre de vue le fil conducteur de l’histoire.
Cela faisait un an que j’avais lu le tome 2 de cette magnifique saga consacrée aux sept sœurs, mais j’ai rapidement retrouvé mes marques au sein de la fratrie d’Aplièse. C’est avec un grand plaisir que j’ai renoué avec ces personnages, et plus particulièrement avec Star, qui avait jusqu’alors été reléguée à l’arrière-plan, presque effacée dans l’ombre de sa sœur Cece. Ici, sa quête de ses origines met enfin en lumière sa personnalité, révélant une Star forte et touchante, loin de l’aura écrasante de sa sœur.
Certains scènes m’ont parfois paru un peu trop romancées, venant réduire la crédibilité du roman dans son ensemble. Si la romance est une constante de cette saga, elle est davantage prononcée dans ce tome. C’est une réalité à accepter lorsqu’on se plonge dans cet univers, même si, à mes yeux, cela crée quelques moments de distanciation.
L’un des aspects que j’ai le plus apprécié est l’intrigue historique, et en particulier le parcours de Flora dans la haute société londonienne. J’ai été fascinée par cette partie du roman, d’autant plus qu’elle s’inspire largement de faits historiques, notamment des frasques du roi Édouard VII. Ce lien avec l’Histoire rend l’immersion d’autant plus captivante.
Toutefois, la fin du roman m’a semblé précipitée. Après une première moitié bien rythmée et équilibrée, les événements s’accélèrent brusquement, créant un déséquilibre dans la structure narrative. Cela n’enlève rien au plaisir de lecture, mais j’aurais apprécié un développement plus graduel.
Le style de Lucinda Riley reste fidèle aux précédents tomes : fluide, agréable, et surtout au service de l’histoire. Les pages se tournent toutes seules et le plaisir de lecture est incontestable. Même si la famille Aplièse est moins présente dans ce tome, cela ne m’a pas dérangée, car les bases avaient déjà été bien posées dans les premiers volets. J’ai, par ailleurs, apprécié le petit clin d’œil fait à Ally et la manière dont le livre prépare doucement le terrain pour le tome consacré à Cece.
En conclusion, La sœur de l’ombre m’a offert un excellent moment de lecture. Ce n’est pas mon tome préféré de la saga, car j’ai ressenti moins de surprise et de dépaysement par rapport aux précédents, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Star et à découvrir ce pan de l’histoire anglaise que je connaissais peu. Un bel ajout à la série, avec toujours cette envie de poursuivre l’aventure aux côtés des autres sœurs.
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