Les Rougon-Macquart, t.1 : La fortune des Rougon – Émile Zola

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 Dans la petite ville provençale de Plassans, au lendemain du coup d’Etat d’où va naître le Second Empire, deux adolescents, Miette et Silvère, se mêlent aux insurgés. Leur histoire d’amour comme le soulèvement des républicains traversent le roman, mais au-delà d’eux, c’est aussi la naissance d’une famille qui se trouve évoquée : les Rougon en même temps que les Macquart dont la double lignée, légitime et bâtarde, descend de la grand-mère de Silvère, Tante Dide. Et entre Pierre Rougon et son demi-frère Antoine Macquart, la lutte rapidement va s’ouvrir. Premier roman de la longue série des Rougon-Macquart, La Fortune des Rougon que Zola fait paraître en 1871 est bien le roman des origines. Au moment où s’installe le régime impérial que l’écrivain pourfend, c’est ici que commence la patiente conquête du pouvoir et de l’argent, une lente ascension familiale qui doit faire oublier les commencements sordides, dans la misère et dans le crime.

Au-delà d’une lecture scolaire de Au bonheur des dames qui remonte à de nombreuses années, je ne m’étais jamais intéressée de près à la série des Rougon-Macquart. 

Il est assez difficile de rédiger une critique d’un si grand monument de la littérature française, et il me semble que tout ce que je pourrais en dire paraîtra au mieux insipide. Cela dit, je pense que ce roman est à la portée de tous et si ma critique peut permettre à certains de franchir le pas, ça n’aura pas été vain. 

Ce premier opus de la saga est à la fois drôle et enlevé et contrairement à ce qu’on pourrait penser de ce type de littérature, il est loin d’être ennuyeux. 

Les personnages sont très bien décrits et sont parfois à la limite de la caricature, apportant du bénéfice à la satire sociale. 

Le style est évidemment excellent. Zola ne se perd pas en descriptions et amène un bel équilibre entre les moments purement descriptifs qui permettent de poser les bases, et les moments de combat social. De plus, il est très agréable de lire du « bon » français comme on n’en voit plus ou si peu. 

La romance entre Miette et Silvère sert de trame de fond à tout le roman, mais là aussi, très équilibrée avec le reste des événements. 

L’argent est un élément central du roman, tout comme il l’était dans la société de l’époque. Les personnages font leurs choix en fonction de leurs espoirs de gains et de fortune à venir, en prenant partie pour les relations qui leur apporteront du bénéfice. 

Le seul bémol que je noterais est qu’il m’a manqué un peu de connaissance de l’Histoire pour bien saisir les événements amenés par Zola. 

Je suis impatiente de découvrir la suite de la série. 


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