4e de couverture
Videur dans une boîte de nuit, Dan ne vit que pour Sheila, sa femme, et l’enfant qu’il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche. Dan, lui, est noir, d’origine, sinon de peau… Toute son existence repose sur ce secret.
L’irruption de Richard, son frère, qui menace de tout révéler, en même temps que sa subite attirance pour une prostituée noire, vont bouleverser la vie de Dan. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu’un » nègre » ?
Boris Vian – alias Vernon Sullivan – nous donne ici, à la manière de Chandler ou Hadley Chase, bien plus qu’une dénonciation du racisme. Ces pages qui firent scandale, où la violence et l’érotisme se donnent libre cours, nous conduisent au plus profond de la folie d’un être qui ne se reconnaît plus, que la pression sociale a irrémédiablement dissocié de lui-même. Une sorte d’explosion intérieure qui le poussera au meurtre…
Mon avis
L’écriture de Boris Vian a quelque chose de très envoûtant en même temps que de dérangeant. On a du mal à voir le but de l’auteur et pourtant on ne s’imagine pas s’arrêter en chemin. Au final, on en retient un malheureux concours de circonstances sur fond de discrimination raciale au temps où les Etats-Unis appliquent encore la ségrégation.
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