Les hommes ont peur de la lumière – Douglas Kennedy

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 Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir !

Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et soudain, l’explosion d’une bombe.

L’immeuble dévasté abritait l’une des rares cliniques pratiquant l’avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissants, Brendan, un chauffeur Uber d’une cinquantaine d’années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide des femmes en difficulté à se faire avorter.

Au mauvais endroit au mauvais moment, l’intellectuelle bourgeoise et le chic type sans histoires vont se retrouver embarqués malgré eux dans une dangereuse course contre la montre. Car si au départ tout semble prouver qu’il s’agit d’un attentat perpétré par un groupuscule d’intégristes religieux, la réalité est bien plus trouble et inquiétante…

Tout à la fois thriller haletant et chronique d’une Amérique en crise, Les hommes ont peur de la lumière est surtout le puissant portrait d’un homme et d’une femme qui, envers et contre tout, essaient de rester debout.

C’est évidemment toujours un plaisir de retrouver la plume de Douglas Kennedy qui sait se renouveler à chacun de ses romans. 

Dans ce roman, l’intrigue sert à aborder une cause de société qui divise toujours la société américaine. L’auteur, sous couvert de ses personnages, énonce clairement son opinion et son engagement pro-avortement et son opposition aux militants pro-vie soutenus par les religieux. Ce faisant, ce livre traite plus de l’essai que du thriller.

Le personnage de Brendan, sans être spécialement attachant, force le respect de par son histoire, ses choix et ses ressentis. C’est un Américain « moyen », qui s’est battu toute sa vie pour s’en sortir et tenter de construire une vie honorable pour sa famille et qui au fur et à mesure des déboires, est devenu un esclave de la société. 

Malgré un rythme un peu lent, les pages se tournent toutes seules. La trame est bien amenée, le suspense est au rendez-vous, il y a de la profondeur, de l’émotion, de l’amour. 

J’ai encore une fois passé un très bon moment qui confirme mon attachement à l’écriture de Douglas Kennedy. 


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