Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

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Justine, vingt et un ans, vit chez ses grands-parents avec son cousin Jules depuis la mort de leurs parents respectifs dans un accident. Justine est aide-soignante aux Hortensias, une maison de retraite, et aime par-dessus tout les personnes âgées. Notamment Hélène, centenaire, qui a toujours rêvé d’apprendre à lire. 

Les deux femmes se lient d’amitié, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre. Grâce à la résidente, Justine va peu à peu affronter les secrets de sa propre histoire. Un jour, un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite et fait une terrible révélation.

À la fois drôle et mélancolique, un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Valérie Perrin n’a pas à rougir de son succès et de l’engouement qu’elle suscite auprès du lectorat français. Elle prouve son talent avec ce roman tout en délicatesse. 

L’écriture et les mots qu’elle utilise sont magnifiques bien que l’ensemble du roman soit constitué majoritairement de phrases très courtes, voire percutantes. Cela ne retire en rien toute la poésie qui se dégage de sa plume. Il en ressort une grande fluidité, donnant l’impression que ça coule de source pour l’autrice. C’est d’ailleurs probablement le cas tant l’enchaînement des mots et des phrases semble naturel. 

Le roman nous entraîne dans le sillon de Justine, au travers de sa propre histoire et de celle de Hélène, une des résidentes de la maison de retraite dans laquelle elle travaille. 

Ces deux histoires parallèles présentent chacune leur part d’ombre et leur part de lumière. 

C’est beau, triste, lumineux. 

Les deux parcours sont profondément ancrés dans la réalité, à des époques différentes, mais laissent une part de magie s’insinuer pour rendre le tout plus… vivable. 

On note une grande abnégation de la part de Justine. Envers son frère Jules d’abord pour qui elle se sent une responsabilité de grande sœur et de mère. Envers ses résidents aussi qui ne lui mènent pas tous une vie facile mais pour qui elle a beaucoup de tendresse. Envers ses grands-parents enfin, qui ont tout donné pour ces deux enfants mais que les événements ont rendu taciturnes . Malgré son jeune âge, elle vit pour les autres tout comme Hélène n’a vécu que pour Lucien tout au long de sa vie. 

Ce roman ne joue pas avec les codes du suspense, mais déroule les événements et en dénoue les liens petit à petit, avec beaucoup de tact. On s’attache petit à petit aux personnages, au fur et à mesure des éléments qui sont racontés. 

Bien que ce roman ne soit pas un coup de cœur à proprement parler, ça en reste une magnifique lecture. C’est exactement pour des ressentis tels que celui-ci que je lis.


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